Un budget 2018 parisien en faveur des familles!
décembre 11, 2017 dans A la une, Actualités par Catherine Baratti-Elbaz
Conseil de Paris des 11, 12 et 13 décembre 2017 Budget 2018
Madame la Maire, Mes chers collègues,
Les familles parisiennes comptent sur nous et, à nouveau, dans ce budget, nous sommes très attentifs à leurs besoins.
Comme Maire d’un arrondissement très familial, qui accueille une population mixte – en particulier de nombreuses familles appartenant à la classe moyenne, avec des enfants, des adolescents et aussi des séniors – je sais que nos priorités sont les bonnes. Elles sont très claires dans ce budget.
Nos actions correspondent aux besoins des « habitants de Paris » qui vivent au quotidien dans notre capitale et sa Métropole.
Chacun connaît les problématiques rencontrées : se loger convenablement, y compris à l’arrivée des enfants ; trouver un mode de garde pour reprendre son travail ; assurer l’éducation de ses enfants tout au long de leur parcours ; disposer de loisirs accessibles et d’espaces de détente ; accompagner un parent âgé ; mais aussi se déplacer facilement, respirer un air moins polluer…
Les sujets de préoccupations des familles Parisiennes, dans leur diversité sont ceux-là et nous sommes mobilisés pour y répondre.
La non-augmentation des taux de la fiscalité locale est la première de nos mesures en faveur des familles, pour préserver leur reste à vivre
Il faut le rappeler, les taux parisiens sont deux fois inférieurs à la moyenne nationale et, à nouveau, ils n’augmenteront pas en 2018. C’est une préservation du pouvoir d’achat des Parisiens. Ainsi, pour une famille parisienne avec 2 enfants, la taxe d’habitation moyenne s’élève à 481 € contre 1 098 € dans les grandes villes, et la taxe foncière à 656 € contre 1 142 € en moyenne nationale. C’est cela la réalité de Paris et certains de nos collègues feraient bien de regarder ce que font les Maires en dehors de Paris avant de mentir aux Parisiens sur notre politique fiscale.
La priorité que nous donnons au logement est un autre élément de la dynamique parisienne en faveur des familles.
Nous savons combien la pression est forte. Chaque jour, nous recevons des dizaines de courriers de foyers parisiens confrontés à un marché de l’immobilier privé qui reste inaccessible, à la location comme à l’achat à la très grande majorité des familles parisiennes.
L’encadrement des loyers était un outil utile et efficace et nous comptons sur la mise en place rapide d’un dispositif alternatif à l’échelle métropolitaine, depuis la décision du tribunal administratif. Car ce que nous observons à Paris est aussi une réalité à l’échelle de la zone urbaine dense de la métropole du Grand Paris
La Ville de Paris prend ses responsabilités en continuant d’élargir l’offre de logements pour tous, avec la volonté d’une meilleure répartition dans l’ensemble des arrondissements, pour une réelle mixité. 435 M€ sont prévus dans notre budget 2018.
Dans le même temps, et je le regrette, les bailleurs sont fragilisés par les réformes nationales ainsi que l’arrêt, depuis un an, des financements de la Région Ile-de-France dans la zone géographique de la Métropole du Grand Paris. Ainsi, depuis 2016, dans nos 131 communes de la zone dense, il n’y a plus de soutien de la Région, ni pour réhabiliter le parc existant, ni pour financer de nouveaux logements. Ainsi au-delà des mots et des engagements publics, parfois la main sur le cœur, dans la réalité les crédits de la Région comme ceux de l’Etat manquent désormais pour de nombreux projets, et par exemple pour construire une résidence de mise à l’abri de femmes victimes de violence dans mon arrondissement. C’est cela malheureusement la réalité !
Je veux rappeler ce désengagement à nos collègues de l’opposition, majoritaires à la Région. Je veux aussi leur répondre sur les conventionnements. Dans mon arrondissement, plus de 1 500 logements sont en cours de conventionnement Porte Dorée et je peux vous assurer que, pour les locataires, le sujet de préoccupation n’est pas celui des loyers capitalisés ! Avec les locataires, nous parlons plutôt de la sécurisation des baux, des baisses de loyers potentielles, des possibilités d’échanges d’appartements, des travaux d’envergure programmés pour rénover leurs immeubles et faire baisser leur facture énergétique, qui sont désormais possibles grâce au conventionnement.
La mobilisation de moyens importants pour créer encore de nouvelles places en crèche et soutenir l’éducation est, bien sûr, le troisième levier de notre politique en faveur des familles
En 2018, nous maintenons le financement des ateliers périscolaires gratuits des mardis et vendredis mis en place en 2013 dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires. Tout au long de la Mission d’information et d’évaluation dédiée, j’ai pu mesurer l’apport de ces ateliers dans l’éducation des enfants et également le saut qualitatif qu’a connu l’ensemble du périscolaire parisien au travers de cette réforme. Je suis fière de cette offre qui satisfait 80% des familles selon une étude de la CAF.
Notre budget pour 2018 prévoit également le financement de 1 120 nouvelles places en crèches et une part importante des 124 postes créés au budget emploi est fléchée vers la Petite enfance. 51 postes sont en particulier dédiés aux augmentations de capacités dans les établissements Petite enfance restructurés. Dans le 12e, ce sera par exemple la réouverture après travaux de la crèche Bourdan modernisée et agrandie.
C’est amusant d’entendre aujourd’hui les élus LR affirmer que la petite enfance est une priorité pour leur groupe. En pratique dans mon arrondissement en 2001 il y avait seulement 1000 places pour 145 000 habitants ! nous serons à près de 3000 en 2020.
Cela serait par ailleurs une priorité pour aider les femmes ! Comment en 2017 peut on entendre une élue dire cela ? Le mode de garde des enfants est une responsabilité partagée par les 2 parents ! et même si nous avons beaucoup de familles monoparentales à Paris, composées souvent par une femme nous élus ne pouvons par renvoyer seulement les femmes à cette responsabilité !!! Enfin je rappelle que les parents peuvent également être 2 hommes désormais.
Et comme les élus LR ne sont pas à une contradiction près, dans ce débat budgétaire, comme dans le reste de l’odj de cette séance, comme celui de toutes nos séances les élus de droite comme mes collègues Maires d’arrondissement ne cessent de demander des dépenses supplémentaires en fonctionnement comme en investissement d’ailleurs.
Notre action a pour elle, au contraire, le mérite de la cohérence. Je suis fière que ce budget nous permette de répondre aux besoins des familles parisiennes actuelles comme il nous permet de préparer l’avenir.
Avenir qui passera biensur par le renforcement de la métropole du grand Paris sur la base de « réseaux d’acteurs et de projets » communs comme évoqué par l’ancien adjoint aux finances, reprenant les mots de Jean Louis Missika dans une récente tribune mais également par le renforcement du role des Maires qui eux agissent au quotidien en particulier pour les familles.