Lors du conseil de Paris du 30 mars je suis intervenue pour saluer la création d’un syndicat d’étude Velib’Métropole.

L’arrivée à échéance du contrat actuel de Velib’ nous permet d’en envisager son élargissement territorial. En effet, pour l’instant, nous ne pouvons pas créer une station Vélib’ à plus d’1,5 km au-delà des limites de Paris. Et pourtant le besoin de mobilité ne s’arrête pas aux limites du périphérique, loin de la !

Au sein du territoire de la métropole du grand Paris un certain nombre de critères plaident en faveur du développement des déplacements vélo pas simplement comme un mode de déplacement de loisirs mais bien comme mode de déplacement domicile / travail.

La densité de notre métropole est telle que 70% des déplacements en petite couronne sont inférieurs à 3km soit une distance qui peut être parcourue en moins de 15 minutes en vélo, ce qui est un parcours optimal pour ce mode de déplacements. Par ailleurs une partie importante du territoire métropolitain présente des pentes suffisamment faibles pour envisager leur traversée en vélo voire en vélo à assistance électrique. Cette assistance électrique sera je n’en doute pas, une des pistes de réflexion de ce nouveau syndicat d’étude.

Par ailleurs la quasi-totalité du territoire métropolitain est accessible par une combinaison transport en commun/trajet de 10minutes en vélo. La réflexion sur Velib2 doit donc permettre de réfléchir aussi à l’usage du velib comme mode de rabattement vers les gares actuelles mais aussi les futures gares du Grand Paris.

On peut donc se satisfaire du lancement de ce syndicat d’étude qui nous permettra comme nous l’avons fait avec Autolib’ de construire des mobilités à l’échelle de la métropole. La mutualisation des moyens avec ce syndicat est d’ailleurs une perspective intéressante évoquée par la délibération. Je tiens également à souligner, l’effort qui est consenti par la Ville de Paris afin de conduire les études rapidement permettant d’assurer la continuité du service.

Mais cette extension du service Velib’ doit s’accompagner de la création d’itinéraires cyclables continus à l’échelle de la métropole qui s’affranchissent des ruptures urbaines actuelles que constituent entre autre  les infrastructures autoroutières et ferroviaires et en particulier le BP. Je ne doute pas que la Région Ile de France comme la nouvelle métropole du grand Paris sauront aider les communes à investir dans ces itinéraires comme dans l’extension de Vélib dans la métropole.

Car contrairement à ce que voudrait nous faire croire certains grincheux, la MGP existe bien depuis le 1^er janvier 2016, et elle a des compétences en termes de développement économique comme sur le développement durable. La question des mobilités durables se pose légitimement à cette échelle, si l’on souhaite proposer des modes de déplacements alternatifs en particulier pour traverser Paris autrement qu’en voiture via les Berges de Seine.