Un budget pour tenir nos engagements et préparer l’avenir de Paris
octobre 26, 2015 dans A la une, Actualités, Non classé par Catherine Baratti-Elbaz
Aujourd’hui je suis intervenue dans le débat d’orientation budgétaire, au conseil de Paris
Merci, Madame la Maire. Mes chers collègues.
Le débat d’orientation budgétaire, ce n’est pas le vote du budget. A quelques mois de ce vote de décembre, je voudrais vous remercier pour la transparence qui effectivement semble en déstabiliser quelques-uns. C’est une méthode à laquelle pourtant il va falloir s’habituer.
D’ici là, j’ai toute confiance dans la capacité de l’Exécutif à poursuivre les concertations et le travail déjà engagé pour un budget qui soit juste et efficace, au service de nos priorités pour Paris.
Oui, des économies sur le fonctionnement courant ont déjà été réalisées en 2015 et de nouvelles économies sont identifiées pour le budget 2016. Nous les trouvons dans les frais de fonctionnement et les charges courantes, sans toucher aux services rendus aux Parisiens.
Pour cela, nous modernisons l’administration, une démarche indispensable que vous avez souhaitée, qui est portée par l’ensemble de vos adjoints, en particulier Julien BARGETON et Emmanuel GRÉGOIRE. Je voudrais les remercier parce que je sais leurs tâches difficiles et avoir une pensée aussi pour les agents de la Ville de Paris qui, au quotidien, voient leur travail réorganisé.
Oui, dans le même temps, le dialogue nécessaire avec l’Etat se poursuit. Nous savons pouvoir compter sur votre détermination à défendre les intérêts des Parisiens chaque fois que cela est nécessaire, posément mais fermement, sur les dotations, les péréquations, les mécanismes comptables, avec pour vous comme seule motivation l’intérêt des Parisiens.
Dans notre débat d’orientation budgétaire, ce qui importe est d’en revenir aux engagements que nous avons pris devant les Parisiens et dans leur traduction dans le budget. Malgré les chocs exogènes et les contraintes, nous maintenons notre cap, car faire un budget, c’est faire des choix, des choix politiques et nous les assumons.
En premier lieu, nos engagements seront tenus : la non augmentation de la fiscalité locale. Nous l’avons dit, nous le faisons pour la deuxième année consécutive : ces taux n’augmenteront pas. Concrètement, c’est la préservation du pouvoir d’achat des Parisiens. Ainsi, la taxe d’habitation pour une famille parisienne est bien inférieure à celle qu’elle paierait dans d’autres grandes villes de France. C’est un choix politique.
Rappelons qu’en 2015, la hausse moyenne des taux d’imposition dans les grandes villes a été de 1,8 %. Moderniser des charges, ce n’est ce n’est pas forcément les augmenter, comme je l’ai entendu ce matin, mais parfois, les moduler en fonction des revenus. C’est notre choix et nous l’assumons.
Nous maintenons aussi un engagement pour un très haut niveau d’investissement, à hauteur de 1,6 milliard d’euros en 2016, pour soutenir la dynamique économique de Paris et l’emploi. Là encore, nous sommes dans le choc des solidarités face à la crise. Je veux insister sur les créations d’emplois qui sont liées à cette dynamique, avec des améliorations en matière de lutte contre le chômage à Paris.
Ces investissements sont ceux de nouveaux services aux Parisiens dans les équipements de proximité dont 25 % sont programmés dans les quartiers populaires et les grands projets de renouvellement urbain.
Pour les familles, nous investissons dans la restructuration ou la rénovation des écoles. 2016 verra notamment une nouvelle étape de projet de rénovation thermique dans 140 écoles, qui diminuera de 30 % les consommations d’énergie et l’émission de gaz à effet de serre.
Les familles parisiennes pourront également bénéficier de nouvelles places en crèches, avec 620 berceaux supplémentaires en 2016 sur les 5.000 prévus dans la mandature.
Le budget d’investissement, c’est aussi de nouveaux équipements sportifs ainsi que la poursuite des aménagements dans l’espace public pour apaiser la ville et lutter contre la pollution dans un objectif de santé publique. En effet, nous plaçons la santé des Parisiens avant l’attachement de certains à leurs voitures individuelles polluantes et j’en suis vraiment confuse pour les Charentonnais et les habitants de Vincennes qu’évoquait M. AZIÈRE tout à l’heure, mais c’est notre priorité.
Le troisième engagement tenu est la réponse aux besoins des Parisiens en matière de logements, de solidarité, de propreté et de sécurité. Je n’insisterai que sur la lutte contre l’exclusion.
Dans le cadre de la grande cause, la mobilisation de la Ville pour l’accueil des réfugiés
Là aussi c’est un choix politique dont nous avons bien compris qu’il n’était pas partagé par la droite parisienne à en voir les déclarations des maires du 15e et du 16e sur certains projets.
Nous le voyons l’Exécutif met en œuvre les grandes priorités du contrat de la mandature qui rassemble notre majorité. Dans le même temps, l’opposition agite des chiffres en rouge, multiplie les critiques en manquant parfois de cohérence.
Sur l’endettement, nous l’avons dit, le procès en dérive est infondé quand les marges sont bien réelles et unanimement reconnues par les experts. Non, nous ne sommes pas des cigales, et nous faisons, cette année encore, des économies structurelles en recherchant aussi de nouvelles recettes.
Venez travailler sur les concessions, par exemple, et regardez les déclarations qui sont produites, vous les verrez.
Sur les économies, les injonctions sont souvent contradictoires quand les vœux se multiplient pour porter sur les demandes dans différents domaines. Ensuite, l’opposition nous enjoint d’économiser, mais ne fait aucune proposition. Bien sûr, nous gardons en tête son plan social de suppression de 2.500 postes imaginé pendant la campagne.
A ce sujet, nous assumons parfaitement les créations de poste dans les secteurs prioritaires : les crèches, la propreté, la sécurité et le périscolaire. Oui, ces nouveaux agents de la Ville sont directement utiles aux Parisiens et nous l’assumons.
L’observation des choix opérés par la droite dans d’autres territoires, dont elle assume désormais la gestion, nous renseignera peut-être sur la différence des choix politiques et des stratégies d’économie.
Monsieur AZIÈRE, vous nous invitez à une politique du logement à l’échelle de la métropole, nous aimerions pouvoir y croire.
Que dites-vous de ces 20.000 projets de logements purement et simplement stoppés depuis mars 2014 en Ile-de-France ?
Que dites-vous des subventions aux associations qui sont supprimées et de ce manque de soutien aux acteurs culturels, ces M.J.C. qui ferment, ces théâtres qui ferment dans la Région Ile-de-France ?
Nous ne sommes pas sur ce projet. Ces orientations budgétaires disent clairement non à l’austérité pour l’investissement, non à l’austérité pour le service public, elles réaffirment nos choix, nos priorités.
Notre philosophie n’est pas celle de l’échec. Non, notre philosophie est celle de tenir nos engagements et de protéger les Parisiens.
Je vous remercie, Madame la Maire, de l’avoir réaffirmé.